Son corps est son outil d’expression qui réalise cette succession d’équilibre et de déséquilibre en réponse à la créativité de son chorégraphe. Le danseur est le pinceau de son peintre-chorégraphe qui crée un véritable tableau animé.
Mais la répétition d’un « porter » ou d’un «pas aérien » au cours d’un spectacle peut occasionner des lésions musculo-squelettiques...
La pratique de la danse tant classique que contemporaine pendant plusieurs années m’a amenée à intervenir dans les pathologies liées à cette pratique. Les danseurs ont une grande connaissance et perception de leur espace corporel mais la répétition d’un « porter » ou d’un «pas aérien » au cours d’un spectacle (reproduit plusieurs soirs de suite) peut occasionner des lésions musculo-squelettiques.
Au cours de la réalisation de mon mémoire de fin d’étude d’ostéopathie j’ai eu la joie de faire une étude spécifique sur les appuis plantaires auprès des danseurs : « influence de la membrane interosseuse sur les appuis plantaires, étude baropodométrique chez le danseur » en voici un extrait
Par cette étude, nous avons voulu réunir deux disciplines : La danse et l’ostéopathie.
Si pour le public, il est évident que la danse est un art, le terme « art » pour qualifier l’ostéopathie n’est couramment utilisé que par les ostéopathes eux-mêmes. Afin d’en déterminer le contenu sémantique, il nous a semblé important de rappeler les deux terminologies du mot « art » :
1. Activité humaine qui tend à la création d’œuvre exprimant un idéal de beauté et d’harmonie. L’activité artistique est une des premières manifestation de la culture humaine.
2. Ce qui est l’œuvre de l’homme (par opposition aux créations de la nature), origine latine ars, artis : science, savoir. Ensemble de connaissances, de techniques nécessaires pour maîtriser une pratique donnée.
Si la première définition s’applique à la danse, l’ostéopathie, par la connaissance et la pratique qu’elle nécessite, répond aux critères de la deuxième. Andrew Taylor STILL le fondateur de cet « art » a écrit lui-même la définition suivante :
« L’ostéopathie est la connaissance de la structure, des relations et des fonctions de chaque partie et de chaque tissu du corps humain appliqué à la remise en ordre et la correction de tout ce qui peut entraver leur fonctionnement harmonieux . »
Si les deux définitions de l’art ne sont pas similaires, elles ne sont pas antinomiques. En effet, elles s’adressent toutes deux à l’être humain : « le meilleur sujet d’étude pour l’homme, c’est l’homme. » (A.T.Still in « Autobiographie ») et de nombreux scientifiques soulignent la complémentarité de la science et de l’art tel Albert Jacquard dans « La légende de la vie » :
« Le propre de l’Homme est sa capacité face au monde qui l’entoure, à la fois d’inventer des modèles explicatifs et d’être ému, de simultanément faire progresser la connaissance et produire l’art. Mais pourquoi dissocier connaissance et art ? L’émotion est le moteur de l’effort nécessaire pour comprendre et la compréhension est source d’enthousiasmes plus passionnés encore. […] La science et l’art sont comme le YIN et le YANG, qui ne s’opposent pas mais se créent l’un l’autre par la tension que chacun exerce sur l’autre. »
La danse est l’art de travailler le corps par la réalisation d’une suite de mouvements rythmiques le plus souvent à la cadence de la musique ou de la voix en respectant un idéal esthétique. Cependant, Isadora Duncan, grande figure de la danse contemporaine précise : « le travail du corps n’est pas un but en soi mais un moyen. » .
Le corps est l’outil (la plume, le pinceau) et la musique, la muse. Ces éléments fusionnent pour dessiner dans l’espace un tableau vivant. Le corps mis en mouvement recherche une succession d’équilibres et de déséquilibres ; par analogie l’ostéopathie décrypte le corps et ses différents niveaux , restitue le mouvement et restaure l’équilibre nécessaire à l’harmonie de l’être.
L’outil de l’ostéopathe est la main. Les travaux d’Annick de Souzenelle dans « Le symbolisme du corps humain », nous rapportent que le verbe hébreu Yada signifie « connaître », « aimer » et est construit sur la racine yad « la main » à laquelle s’ajoute la lettre ayin qui veut dire « œil ».
La main est donc symbole de la connaissance et de la création mais aussi d’une certaine « visualisation » tactile. Nous parlons souvent en ostéopathie de manœuvre d « écoute » tissulaire, nous ne sommes pas loin de penser que nos mains ont elles-mêmes des yeux et des oreilles. Wiliam.Garner Sutherland, élève de Still, intitula même un de ses ouvrages « avec des doigts qui pensent »…
Enfin, selon les théories phylogéniques, le développement de la main humaine n’a pu se réaliser que grâce à l’acquisition de la station debout. Les premiers hominidés en acquérant la bipédie libérèrent leurs membres supérieurs. Et le principal acteur de cette position érigée fut le pied. Ainsi le pied serait le « libérateur » de la main …. Voilà donc les raisons qui nous ont fait consacrer ce mémoire au pied du danseur et observer les effets de nos techniques sur son équilibre.
On sait combien la pratique d’un instrument nécessite l’utilisation d’une bonne coordination du corps et de la respiration. La posture est parfois très asymétrique (violoniste, flûtiste..) et peut engendrer des douleurs musculaires et tendineuses.
Lors du suivi d’un musicien je demande toujours d’amener l’instrument et de jouer quelques minutes au cours desquelles j’observe la posture. Ceci me donne de précieux renseignements sur les lignes de forces qui s’exercent et les lieux de compensation qui en découlent.
L’étude du geste sportif est très important car il peut générer des troubles musculo-squelettiques
Le cavalier : Il (elle) pense très souvent à se traiter pour ses chutes répétées mais le travail de libération tissulaire et énergétique peut permettre d’améliorer la position à cheval et la posture du dos qui aura des répercussions immédiates sur la communication avec le cheval.
Expérience auprès des cavaliers : Intervention à l’école SANDAR (2013-2014) pour les élèves de Bac pro CGEH pour des cours d’anatomie de mouvement appliqué à l’équitation.
Suivi d’autres sportifs de compétition : course à pied, cyclisme, tennis…
Une jeune fille lanceurs de javelot vient me consulter pour une douleur lombaire survenue depuis qu’elle a augmenté de catégorie et intensifie son entraînement. Plus elle répète son geste de lancer plus la douleur est importante. Elle est si intense qu’elle l'empêche de continuer son entraînement. Elle explique que cette douleur s’aggrave depuis qu'elle cherche à améliorer son geste...je lui demande de me décrire son geste et aussi si elle lui associe une image mentale. .la description est la suivante : je dois courir puis planter mon pied dans le sol avant de lancer "
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